Koï : Carpe diem.

La carpe Koï, contrairement à la croyance commune, n’est pas originaire du Japon. La légende raconte que les premières carpes Koï furent aperçues en train de remonter les chutes du fleuve jaune de Chine, pour ensuite passer la porte du dragon, avant de se transformer en dragons et de s’envoler. L’un des fils de Confucius reçut même un Koï des mains du roi Shoko de Ro, un cadeau symbolisant force et puissance, puisque c’était le seul poisson à pouvoir remonter ces chutes.

Séduit, ce dernier nomma son fils comme le poisson: Magoï, ou carpe noire velours. Lors de l’invasion du Japon par la Chine en l’an 200 après JC, la carpe Koï fut introduite au Japon et les élevages proliféreront pour ses qualités de conservation et de résistance dans des eaux froides comme à l’extérieur de l’eau. Les mutations colorées, aujourd’hui célèbres partout dans le monde, n’apparurent qu’au XIXe siècle: Koï rouges,blanches et jaunes, “Kawarimono”, puis les premières “Kohaku” (blanches avec des taches rouges), etc.

Une nouvelle variété apparut même en Europe, où elles sont élevées pour leur beauté et leur qualités d’un point de vue culinaire: les “Dotsu”. Aujourd’hui, c’est cette image de grande force et de beauté qui continue de coller aux écailles de cette variété de carpe, dans la culture chinoise et dans la culture japonaise. Elle symbolise virilité, force et bravoure, persévérance et succès. Elle invite à surmonter les obstacles et à aller de l’avant sans jamais baisser les bras.

Très utilisée dans la culture Yakuza, la carpe est aujourd’hui un tatouage qui s’est répandu un peu partout dans le monde. Certains sont du plus bel effet.

La variété “Tancho” est très appréciée au Japon du fait qu'elle arbore le motif du drapeau japonais sur son corps. Son nom lui vient de la Grue du Japon qui est le symbole du pays. Il existe des sous variétés pouvant avoir des tâches ou une teinte noire mais la “Tancho kohaku”, d'un blanc immaculé, est considérée comme étant la plus belle.