Métro : Follow the lines.
Métro : Follow the lines.
Comment arpenter une ville si tentaculaire que Tokyo sans emprunter son métro - ??? chikatetsu ou ??? metro ?
Au Japon, les lignes et les marquages au sol, c’est important pour fluidifier le trafic et ne pas passer pour un gaijin qui ne respecte rien. Certes, cela peut sembler un peu exagéré pour nous autres occidentaux de se faire dicter où marcher, où attendre, mais ça marche. Certaines lignes tournent à plus de 180% de leur capacité voyageurs et pourtant pas de cohue, pas de bousculades, chacun attend son tour. Certes, il y a parfois un petit coup de pouce pour s’assurer aux heures de pointe que chaque métro soit suffisamment rempli, donné par ces célèbres « pousseurs ». Ces employés gantés de blanc, chargés de faire rentrer dans des trains bondés les derniers candidats au voyage façon «sardine», que l’on peut apercevoir ponctuellement. Mais en échange, le métro est ponctuel, justement, d’une propreté incroyable par rapport à la fourmilière qu’il représente, il y a du wifi gratuit, grâce à des bornes hotspots ça et là et de plus en plus fréquentes, il y règne une sécurité presque sans failles, à tel point que l’on croise fréquemment des enfants seuls, il y a des rames réservées aux femmes aux heures de pointe (pour éviter les mains baladeuses quand les usagers sont les uns sur les autres)… Et des initiatives parfois atypiques naissent pour désengorger les lignes les plus fréquentées aux heures de pointe: La compagnie de métro gérant la ligne Tozai récompense par exemple les lève-tôt, avant 7h50, en leur offrant un beignet tempura et/ou un plat de nouilles soba. On y croise aussi parfois des gens quelque peu fatigués, souvent ivres, dans des positions improbables, n’ayant plus la force d’affronter le voyage jusqu’à chez eux ou d’y affronter la honte d’être dans un tel état. Le compte @shibuyameltdown en fait une délicieuse compilation.